Discours, réunions et conférences [nl]
- Conférence ministérielle de l’Union pour la Méditerranée sur la recherche et l’innovation
- Réunion ministérielle UE - États Unis pour la justice et les affaires intérieures
- Assemblée numérique européenne
- Une boussole stratégique pour renforcer la sécurité et la défense de l’UE au cours de la prochaine décennie
- Conférence des ministres du tourisme de l’Union européenne
- Forum ministériel pour la coopération dans l’Indopacifique (Paris, 22 février 2022)
- Conférence : Construire la souveraineté numérique de l’Europe
- Conférence pour le renforcement de la coopération européenne contre le trafic de biens culturels (1er février 2022)
- Discours du Président Emmanuel Macron devant le Parlement européen (19 janvier 2022)
- Réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (« Gymnich ») - 13 et 14 janvier 2022
Conférence ministérielle de l’Union pour la Méditerranée sur la recherche et l’innovation
Co-organisée dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne les 29 et 30 juin 2022, cette première conférence ministérielle de l’Union pour la Méditerranée sur la recherche et l’innovation vise à donner une impulsion politique au renforcement de la coopération dans ces domaines dans le bassin méditerranéen.
De nouvelles priorités de coopération en matière de recherche et innovation
L’organisation de cette conférence ministérielle fait suite à définition de nouvelles priorités thématiques initiée dès la fin de l’année 2019 par les co-présidents de l’Union pour la Méditerranée, la Commission européenne, la Jordanie, et le Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée.
Le 7 juillet 2021, la plateforme régionale sur la recherche et l’innovation de l’Union pour la Méditerranée a adopté des feuilles de routes sur trois priorités en matière de recherche et d’innovation, à savoir la santé, les énergies renouvelables et le changement climatique.
Un débat ministériel axé sur la mise en œuvre des priorités thématiques
En présence de la commissaire européenne Mariya Gabriel, la réunion rassemblera les 42 ministres chargés de la recherche et de l’innovation des États membres de l’Union pour la Méditerranée, en format virtuel.
L’événement sera ouvert par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Sylvie Retailleau, qui représentera la présidence française du Conseil de l’Union européenne, et co-présidée par la Commission européenne et la Jordanie.
La conférence ministérielle examinera les progrès de la coopération depuis la déclaration de La Valette de mai 2017 sur le « renforcement de la coopération euro-méditerranéenne par la recherche et l’innovation ». Les ministres seront ensuite appelés à participer à un débat sur la mise en œuvre des feuilles de routes sur les trois priorités définies en matière de recherche et d’innovation.
Vers une coopération régionale renforcée
Les conclusions adoptées par les ministres à l’issue de la réunion permettront d’ouvrir la voie à une coopération régionale renforcée sur le fondement des trois priorités thématiques énoncées, ainsi que sur le besoin d’une vision partagée des valeurs et principes fondamentaux de la recherche et de l’innovation.
Réunion ministérielle UE - États Unis pour la justice et les affaires intérieures
La présidence française du Conseil de l’Union européenne accueille le 23 juin à Paris la traditionnelle réunion ministérielle entre l’Union européenne et les États-Unis portant sur la justice et les affaires intérieures.
Coopérer face à des défis communs
Après la réunion entre Union européenne et États-Unis les 4 et 5 avril 2022 à Paris, au niveau des hauts fonctionnaires en charge de la justice et des affaires intérieures, la présidence française accueillera le 23 juin 2022 une réunion de niveau ministériel sur ces thématiques. Elle s’inscrira dans la continuité de la réunion ministérielle qu’avaient accueillie les autorités américaines à Washington le 16 décembre 2021, sous présidence slovène.
Dans un contexte désormais marqué par l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine et la persistance de problématiques communes dans le domaine de la justice et des affaires intérieures, la réunion se tiendra en présence de l’Attorney General des États-Unis, Merrick B. Garland, du secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, Alejandro N. Mayorkas, du vice-président de la Commission européenne Margarítis Schinás, du commissaire à la justice Didier Reynders et de la commissaire aux affaires intérieures Ylva Johansson.
Les échanges permettront à la fois de maintenir le dialogue de haut niveau entre Union européenne et États-Unis et d’envisager de nouvelles pistes de coopérations concrètes dans les domaines de la justice et de la sécurité intérieure.
Un temps fort du dialogue entre Union européenne et États-Unis
La réunion, co-organisée par les ministères de la Justice et de l’Intérieur, se tiendra dans les locaux du ministère de la Justice à Paris, place Vendôme. Les ministres français de la Justice et de l’Intérieur en assureront la présidence.
Les institutions européennes seront représentées par la Commission européenne ainsi que par le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, Ilkka Salmi, et des représentants d’Europol et Eurojust. Les ministres tchèques de la Justice et de l’Intérieur représenteront la prochaine présidence du Conseil de l’Union européenne.
Les échanges porteront sur les conséquences de l’agression russe contre l’Ukraine, notamment sous l’angle du recueil de preuves de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, de la mise en œuvre des sanctions et de la confiscation des avoirs, du soutien aux réfugiés et de l’impact de la guerre sur les problématiques de sécurité. Seront également abordés la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et les crimes de haine, la cybercriminalité et la criminalité environnementale. Les discussions porteront en outre sur les enjeux de mobilité entre l’Union européenne et les États-Unis et sur les priorités de la future présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne.
Assemblée numérique européenne
Organisée chaque année par la présidence du Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne, l’Assemblée numérique est un temps fort de débats et de rencontres pour l’ensemble de l’écosystème numérique européen.
Dernier évènement du volet numérique de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, l’Assemblée numérique 2022 aura lieu à Toulouse les 21 et 22 juin 2022, au Centre de conférences Pierre Baudis.
Depuis janvier 2022, de nombreuses avancées ont été obtenues sous Présidence française dans le cadre des travaux législatifs au Conseil. En particulier, l’accord obtenu sur la législation sur les marchés numériques (DMA) comme sur celle sur les services numériques (DSA) est une première mondiale, incarnée par la création d’un espace numérique plus sûr pour les citoyens, encadré par des conditions de concurrence équitables pour les entreprises. Par ailleurs, la révision de la directive NIS constitue une véritable opportunité pour renforcer le niveau de cybersécurité au sein de l’UE. Ainsi, après des temps politiques forts d’affirmation de la souveraineté numérique européenne et de solidarité avec l’Ukraine pendant la PFUE, l’Assemblée numérique sera dédiée à l’avenir numérique de l’Europe. Elle réunira plusieurs milliers de participants à Toulouse et en ligne, dont de nombreux intervenants de haut niveau issus des sphères économique, académique et politique.
L’édition 2022 de l’Assemblée numérique intervient à un moment crucial, alors que l’Europe a fait aboutir des chantiers majeurs dans la régulation du numérique et que, dans le même temps, elle reste confrontée à des défis majeurs pour les années à venir : conciliation entre transition numérique et écologique, souveraineté technologique, émergence de nouvelles technologies capables de redessiner le web, etc.
Le contexte de la guerre en Ukraine soulève en outre des questions majeures en matière de télécommunications, sujet sur lequel les ministres des numérique de l’Union européenne se sont réunis à l’occasion du Conseil télécoms informel de Nevers, les 8 et 9 mars derniers. M. Mykhailo Fedorov, Vice Premier ministre ukrainien, Ministre de la transformation numérique interviendra à distance. Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire, ainsi que le commissaire européen chargé du marché intérieur Thierry Breton interviendront également lors de cet événement.
Les séquences plénières de l’Assemblée numérique seront ainsi consacrées aux enjeux de :
- la transition numérique et verte : le débat portera sur la manière dont le numérique peut contribuer à accompagner la transition écologique, et dont l’empreinte carbone du secteur peut être mieux mesurée et rationalisée.
- la résilience et le futur des chaînes de valeur numériques : cette session s’inscrit dans la continuité du sommet de Versailles, et vise à penser la stratégie européenne pour la maîtrise les chaînes de valeur numériques, dans un esprit de souveraineté numérique et de durabilité.
- la reconstruction des infrastructures numériques de l’Ukraine : à l’aune de la guerre en Ukraine, la discussion portera sur l’état des infrastructures ukrainiennes et sur les financements prévus et à venir pour leur reconstruction, de la part des secteurs public et privé.
- le futur d’internet : il sera question d’identifier plus finement les impacts socio-économiques des nouvelles technologies immersives, ainsi que les meilleurs leviers pour assurer à l’Europe une place de leader dans la maîtrise des briques technologiques nécessaires à leur développement.
Enfin, en amont, plusieurs ateliers techniques autour d’enjeux de politiques publiques numériques sont organisés durant la matinée du 21 juin : développement des compétences numériques dans l’UE, protection des mineurs sur Internet, promotion des communs numériques européens …
Une boussole stratégique pour renforcer la sécurité et la défense de l’UE au cours de la prochaine décennie
Le 21 mars 2022, le Conseil de l’UE a officiellement approuvé la boussole stratégique alors que nous assistons au retour de la guerre en Europe.
La boussole dote l’Union européenne d’un plan d’action ambitieux pour renforcer la politique de sécurité et de défense de l’UE d’ici à 2030.
Le 21 mars 2022, le Conseil de l’UE a officiellement approuvé la boussole stratégique qui dote l’Union européenne d’un plan d’action ambitieux pour renforcer la politique de sécurité et de défense de l’UE d’ici à 2030.
L’environnement sécuritaire devenu plus hostile impose de faire un bond décisif et d’accroître notre capacité et notre volonté d’agir, de renforcer notre résilience ainsi que d’investir davantage et mieux dans nos capacités de défense.
La force de l’Union réside dans l’unité, la solidarité et la détermination. La boussole stratégique a pour objectif de faire de l’UE une garante de la sécurité plus forte et aux capacités renforcées. L’UE doit être en mesure de protéger ses citoyens et de contribuer à la paix et à la sécurité internationales. Cela est d’autant plus important alors que la guerre est revenue en Europe, à la suite de l’agression injustifiée et non provoquée de la Russie contre l’Ukraine, et que des mutations géopolitiques majeures sont à l’œuvre. La boussole stratégique renforcera l’autonomie stratégique de l’UE et sa capacité à travailler avec ses partenaires pour préserver ses valeurs et ses intérêts.
Une Union plus forte et plus capable sur les questions de sécurité et de défense contribuera positivement à la sécurité globale et transatlantique et est complémentaire à l’OTAN, qui reste le fondement de la défense collective pour ses membres. Elle accroîtra également son soutien à l’ordre mondial fondé sur des règles et articulé autour des Nations unies.
« Les menaces augmentent et le coût de l’inaction est évident. La boussole stratégique guidera notre action. Elle définit une voie ambitieuse pour l’avenir de notre politique de sécurité et de défense pour la prochaine décennie. Elle nous aidera à assumer nos responsabilités en matière de sécurité, face à nos citoyens et au reste du monde. Si nous n’agissons pas maintenant, alors quand le ferons-nous ? » (Josep Borrell, haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité).
La boussole stratégique fournit une évaluation commune de l’environnement stratégique dans lequel l’Union évolue ainsi que des menaces et des défis auxquels elle est confrontée. Le document formule des propositions d’action concrètes assorties d’un calendrier de mise en œuvre très précis, afin de renforcer la capacité de l’UE à agir de manière décisive en cas de crise et de défendre sa sécurité et ses citoyens.
La boussole couvre tous les aspects de la politique de sécurité et de défense et s’articule autour de quatre piliers : agir, investir, travailler en partenariat et assurer la sécurité.
1/ Agir
Pour être capable d’agir rapidement et avec fermeté dès lors qu’une crise survient, avec des partenaires si possible et seule si nécessaire, l’UE :
mettra sur pied, pour différents types de crises, une capacité de déploiement rapide de l’UE conséquente, pouvant compter jusqu’à 5 000 militaires
sera prête à déployer, dans un délai de 30 jours, 200 experts pleinement équipés dans le cadre d’une mission PSDC, y compris dans des environnements complexes.
effectuera de manière régulière des exercices réels sur terre et en mer
renforcera la mobilité militaire
renforcera les missions et opérations PSDC civiles et militaires (Politique de sécurité et de défense commune) en favorisant un processus décisionnel rapide et plus flexible, en faisant preuve de davantage de fermeté et en assurant une solidarité financière accrue.
fera pleinement usage de la facilité européenne pour la paix pour soutenir ses partenaires.
2/ Assurer la sécurité
Afin de renforcer sa capacité à anticiper, à dissuader et à réagir face aux menaces et défis actuels et à ceux surgissant rapidement, et à préserver les intérêts de l’UE en matière de sécurité, l’UE :
développera ses capacités d’analyse du renseignement
mettra en place une boîte à outils hybride et des équipes d’intervention
rassemblant différents instruments visant à détecter un large éventail de menaces hybrides et à y réagir
renforcera la boîte à outils cyberdiplomatique et mettra en place une politique de l’UE en matière de cyberdéfense afin d’être mieux préparée aux cyberattaques et de mieux y réagir
créera une boîte à outils relative aux activités de manipulation de l’information et d’ingérence menées depuis l’étranger
élaborera une stratégie spatiale de l’UE pour la sécurité et la défense
renforcera le rôle de l’UE en tant qu’acteur de la sûreté maritime
3/ Investir
Les États membres se sont engagés à augmenter sensiblement leurs dépenses de défense pour répondre à notre ambition collective de combler les lacunes critiques en matière de capacités militaires et civiles et à renforcer notre base industrielle et technologique de défense européenne. L’Union européenne :
échangera sur les objectifs nationaux en ce qui concerne l’augmentation et l’amélioration des dépenses de défense pour répondre à nos besoins en matière de sécurité
élaborera de nouvelles mesures d’incitation pour que les États membres s’engagent dans le développement collaboratif des capacités et investissent conjointement dans des moyens stratégiques et des capacités de nouvelle génération pour opérer sur terre, en mer, dans les airs, dans le cyberespace et dans l’espace extra-atmosphérique
stimulera l’innovation technologique pour la défense afin de combler les lacunes stratégiques et de réduire les dépendances technologiques et industrielles
4/ Travailler en partenariat
Pour faire face aux menaces et aux défis communs, l’UE :
renforcera la coopération avec les partenaires stratégiques tels que l’OTAN, les Nations unies et les partenaires régionaux, notamment l’OSCE, l’UA et l’ASEAN
établira des partenariats bilatéraux plus adaptés avec des pays partageant les mêmes valeurs et des partenaires stratégiques, tels que les États-Unis, le Canada, la Norvège, le Royaume-Uni, le Japon et d’autres
établira des partenariats sur mesure dans les Balkans occidentaux, dans notre voisinage oriental et méridional, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, notamment en intensifiant le dialogue et la coopération, en favorisant la participation aux missions et opérations PSDC et en soutenant le renforcement des capacités
Pour en savoir plus vous pouvez consulter le document officiel de présentation de la boussole stratégique :
- Présentation de la boussole stratégique
- (PDF - 3 Mo)
Conférence des ministres du tourisme de l’Union européenne
La conférence des ministres en charge du tourisme se tiendra à Dijon les 17 et 18 mars 2022. Elle sera présidée par Jean-Baptiste Lemoyne, Ministre délégué en charge du tourisme, aux côtés de Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur. Elle réunira les ministres européens afin de partager des initiatives communes, avec en ligne de mire la reprise du secteur, le renforcement du tourisme des Européens en Europe et la transition vers un modèle plus durable.
Quel est l’objectif de la conférence des ministres chargés du tourisme ?
Le tourisme, moteur de l’économie européenne et vitrine de nos valeurs ainsi que de nos richesses culturelles et naturelles, a été l’un des secteurs les plus durement frappés par la crise covid, qu’il s’agisse du tourisme de loisirs ou d’affaires et pourrait subir de nouvelles répercussions dans le contexte de la guerre en Ukraine. Après deux années marquées par la pandémie, alors que se dessine une sortie de crise de la Covid-19, l’Europe doit rebâtir une industrie touristique résiliente et durable, en adéquation avec les attentes des touristes européens.
La présidence française du Conseil de l’Union européenne propose de valoriser les initiatives européennes contribuant à la transformation du secteur touristique vers un modèle plus vert, plus inclusif et plus numérique. Cette conférence sera l’occasion d’évoquer, avec les partenaires européens, les bonnes pratiques mises en œuvre par les Etats membres, tout en démontrant la pertinence de l’échelon européen dans le soutien et la transformation du secteur, en encourageant notamment le tourisme intra-européen et en favorisant la promotion de la destination Europe à l’échelle européenne et internationale. Les échanges contribueront à faire émerger des axes de travail communs, dans la perspective de l’élaboration d’un Agenda 2030 pour le tourisme en Europe.
Comment s’articule le programme de la conférence ?
La journée du 18 mars débutera par un accueil des délégations au Palais des ducs et des Etats de Bourgogne, haut lieu de la vie politique et culturelle dijonnaise.
La première table ronde sera consacrée au tourisme des Européens en Europe. Dans un premier temps, la Commission Européenne, l’Organisation mondiale du tourisme et le « World Travel & Tourism Council » présenteront leur vision de la reprise du tourisme international et les opportunités que constitue un renforcement du tourisme des Européens en Europe. A l’issue, les ministres chargés du tourisme et M. Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, évoqueront les travaux conduits par la Commission européenne dans le cadre de la transition et de la transformation du secteur et identifieront les meilleures pratiques portées par chaque Etat membre pour favoriser le tourisme intra-européen ainsi que le tourisme durable.
La deuxième table ronde permettra une réflexion sur les outils à mobiliser pour faire de l’Europe la destination mondiale du tourisme durable. La présidence française du Conseil de l’Union européenne abordera cette question essentiellement sous l’angle de la transformation de l’industrie et de la promotion des transports durables.
Plus d’informations :
Présidence française du Conseil de l’Union européenne
Forum ministériel pour la coopération dans l’Indopacifique (Paris, 22 février 2022)
Le Forum ministériel pour la coopération dans l’Indopacifique, qui se tiendra à Paris le 22 février 2022, sera l’occasion de mettre en valeur la stratégie de l’Union européenne pour la région et de la décliner sur le plan opérationnel en projets concrets. Il rassemblera les ministres des affaires étrangères des Etats membres de l’Union européenne et d’une trentaine de pays de la zone Indopacifique, des représentants des institutions européennes ainsi que les représentants des principales organisations régionales.
Quel est l’objectif du Forum ministériel ?
La région indopacifique revêt une importance stratégique croissante pour l’Union européenne et ses États membres. Son poids économique (bientôt 60% de la richesse mondiale) et démographique (trois cinquièmes de la population mondiale), la place grandissante qu’elle occupe dans les enjeux actuels et dans les équilibres géopolitiques de demain en font un espace essentiel pour les Européens. Les échanges économiques entre l’Union européenne et l’Indopacifique sont considérables et contribuent à la prospérité de ces deux régions. À travers les régions ultrapériphériques, dans l’océan Indien, et des territoires d’outre-mer, dans le Pacifique, de ses Etats membres, l’Union européenne fait aussi partie de cette région dont elle partage intimement le destin.
Traduire en actes la volonté d’un engagement renforcé des Européens à l’égard de la région est l’une des priorités de la Présidence française du Conseil de l’UE. Cette priorité s’inscrit dans le droit fil de la publication de la stratégie de l’UE pour la coopération dans l’Indopacifique qui a été endossée par le Conseil européen en octobre 2021. Sept domaines d’action y sont identifiés sur lesquels la présidence française a souhaité ouvrir le dialogue avec les partenaires de la région indopacifique : la prospérité durable et inclusive ; la transition écologique ; la gouvernance des océans ; les partenariats numériques ; la connectivité ; la sécurité et la défense et la sécurité humaine.
Dans cette perspective, le Forum ministériel pour la coopération dans l’Indopacifique sera l’occasion de témoigner de la force des liens qui existent entre les pays de l’UE et ceux de l’Indopacifique et de notre volonté, dès à présent, de les approfondir. Il s’agira ainsi de proposer un modèle européen de coopération, fondé sur le multilatéralisme et la règle de droit, mettant en pratique les principes de soutenabilité, d’ouverture et de réciprocité. Les ministres réfléchiront ensemble et pour la première fois dans ce format, aux initiatives et aux projets susceptibles de concrétiser et de renforcer la dynamique de partenariat entre l’UE et l’Indopacifique. Le rôle des collectivités d’outre-mer qui participent d’ores et déjà, en tant que telles, aux organisations régionales des océans Indien et Pacifique (La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Polynésie française en particulier), sera également évoqué.
Comment s’articule le programme du Forum ?
La journée du 22 février débutera par une séance plénière, co-présidée par le ministre des affaires étrangères français et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, et au cours de laquelle interviendront plusieurs ministres des affaires étrangères de la région indopacifique, notamment le ministre Prak Sokhonn, du Cambodge, qui préside l’ASEAN, la ministre Retno Marsudi d’Indonésie, qui préside le G20, et les représentants de deux Etats qui ont un partenariat stratégique avec l’Union européenne, les ministres Subrahmanyam Jaishankar, de l’Inde, et Yoshimasa Hayashi, du Japon, ainsi que le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans. Elle sera suivie de trois tables rondes simultanées portant sur la connectivité et le numérique, sur les enjeux globaux (climat, biodiversité, océans, santé), et sur les questions de sécurité et de défense.
La première table ronde consacrée aux enjeux de connectivité et du numérique permettra de mettre en avant la stratégie « Global Gateway » adoptée par la Commission européenne en décembre 2021, en valorisant des projets phares d’infrastructures dans la région indopacifique, en promouvant le modèle européen de protection des données personnelles, et en soutenant les échanges universitaires, en particulier dans le domaine des sciences et technologies.
Focus sur la stratégie « Global Gateway »
La stratégie « Global Gateway », publiée le 1er décembre 2021, s’inscrit dans le prolongement de la stratégie de connectivité Europe-Asie de 2018 dont l’objectif est de proposer à l’échelle mondiale une offre visant à développer des liens dans les domaines du numérique, de l’énergie et des transports et à renforcer les systèmes de santé, d’éducation et de recherche dans le monde entier.
La stratégie est fondée sur des principes clés - valeurs démocratiques et respect des règles de droit international ; bonne gouvernance et transparence ; partenariats égaux, verts et propres, axés sur la sécurité ; mobilisation d’investissements du secteur privé - et une adaptation aux besoins et aux intérêts stratégiques des différentes régions. Entre 2021 et 2027, les institutions européennes et les États membres de l’UE mobiliseront jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements dans une approche dite « Equipe Europe ».
En conformité avec la priorité accordée à la connectivité dans la stratégie européenne pour la coopération dans la région indopacifique, l’Union européenne soutiendra une connectivité durable, globale et fondée sur des règles. La mise en œuvre des partenariats existants avec le Japon et l’Inde sera poursuivie et de nouveaux partenariats seront étudiés, y compris pour renforcer la coopération existante avec l’ASEAN dans le cadre de la déclaration ministérielle sur la connectivité du 1er décembre 2021. L’Union européenne s’attachera à accélérer la mise en œuvre de projets concrets et à fort impact, à travers notamment la signature prochaine de l’accord global sur les transports aériens entre l’ASEAN et l’UE, en accordant une importance particulière à la mobilisation des investissements privés.
La deuxième table ronde sera consacrée aux enjeux globaux (climat, biodiversité, océans et santé). Elle portera sur les projets concrets permettant de relever le défi de la lutte contre le réchauffement climatique et ses effets négatifs, de soutenir l’économie bleue et de renforcer l’action européenne en matière de lutte contre la pollution marine et la pêche illégale, notamment via la conclusion d’alliances « vertes et bleues » avec les pays de la région indopacifique. Dans le domaine de la santé, il s’agira en particulier de renforcer les systèmes de réponse aux pandémies et de développer la coopération vaccinale, y compris par la création de hubs de capacités de production pharmaceutique.
La troisième table ronde traitant des enjeux de sécurité et de défense valorisera la contribution de l’Union européenne et de ses États membres à la sécurité et à la stabilité dans la région indopacifique. Les discussions porteront sur la mise en place d’une « présence maritime coordonnée » (PMC) dans l’océan Indien ou encore sur des initiatives telles que le programme CRIMARIO, qui vise depuis 2015 à renforcer les systèmes régionaux de partage de l’information maritime et de coordination des opérations, ou encore le programme ESIWA (Enhancing Security Cooperation in and with Asia) en matière de sécurité maritime, de cybersécurité, et de lutte contre le terrorisme et la radicalisation.
La séquence sera suivie d’une conférence de presse conjointe du ministre et du haut représentant.
Le Forum sera précédé la veille d’une réunion organisée par l’Agence française de développement et l’Eximbank indienne. Cette réunion, qui rassemblera notamment plusieurs banques publiques de développement d’Etats membres de l’Union européenne, la Banque européenne d’investissement ainsi que des banques de l’Indopacifique, permettra d’évoquer les modalités de renforcement de leur partenariat en faveur de la transformation des économies et du développement durable.
Conférence : Construire la souveraineté numérique de l’Europe
La conférence « Construire la souveraineté numérique de l’Europe » a pour vocation de faire l’état des lieux des avancées obtenues ces dernières années et d’impulser une réflexion et une dynamique sur la poursuite la construction de la souveraineté numérique européenne.
La conférence mettra en avant la capacité de l’Union européenne à maîtriser son destin à l’ère du numérique, notamment de pouvoir défendre ses intérêts économiques, ses valeurs et garantir son autonomie.
Les quatre piliers de la souveraineté numérique européenne
La conférence s’articule autour de quatre piliers :
L’Union européenne, puissance protectrice, passe par le renforcement de la sécurité des citoyens, des services publics et des entreprises dans le cyberespace et l’établissement d’une stratégie industrielle des données en réponse aux lois extraterritoriales ;
L’Union européenne, puissance normative, au service de la promotion des valeurs fondamentales, soutient le renforcement des institutions démocratiques et propose un socle nouveau de réglementations afin de mieux responsabiliser les acteurs du numérique ;
L’Union européenne, puissance d’innovation, promeut le rétablissement de règles du jeu équitables pour les entreprises sur le marché unique numérique et les conditions pour l’émergence d’entreprises technologiques de rang mondial ;
L’Union européenne, puissance d’ouverture, met en avant l’innovation ouverte (communs numériques), et est attractive pour les investisseurs étrangers et pour les talents étrangers.
Poursuivre la construction de la souveraineté numérique européenne
Protection et Ouverture
Alors que la majorité des ressources numériques (logiciels, données ; infrastructures matérielles ; etc.) sont progressivement préemptées par des acteurs non-européens, la conférence mettra en avant les communs numériques, infrastructures non-rivales et non-exclusives, qui représentent une alternative technologique face à des acteurs souvent monopolistiques.
Face à la multiplication des menaces dans le cyberespace, la conférence s’interroge sur l’émergence d’un modèle européen de cyber-sécurité, à travers des initiatives législatives européennes (révision de la directive sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information), les mécanismes de solidarité accrue entre les États membres, et le renforcement d’un tissu industriel (GAIA-X ; cloud de confiance ; schéma de certification européen de l’ Agence Européenne de cyber-sécurité - ENISA). Ce tissu industriel, singulièrement dans le secteur du Cloud, est confronté à la multiplication de dispositions extraterritoriales qui menacent la sécurité et l’intégrité des données personnelles des citoyens et des entreprises européens.
Régulation et Innovation
Alors que la révolution numérique a remis en cause le fonctionnement de nos institutions démocratiques, la sécurité des citoyens et des consommateurs européens, la conférence abordera les initiatives de la Commission européenne visant à mieux protéger les journalistes et la liberté d’expression en ligne (Plan d’Action pour la Démocratie) et à responsabiliser davantage les services numériques (projet de législation sur les services numériques) avec pour objectif de garantir que : ce qui est illégal hors ligne doit aussi l’être en ligne.
Enfin, en bénéficiant d’effets de réseaux et de nouveaux outils technologiques, les plateformes ont acquis un important pouvoir de marché, conduisant à une concentration du marché autour d’un nombre très réduit d’acteurs. La conférence évoquera dans ce cadre le projet de législation sur les marchés numériques (DMA) qui vise à favoriser l’innovation et interdire les pratiques déloyales des plateformes qui contrôlent l’accès aux marchés numériques.
Scale Up Europe
L’initiative « Scale-Up Europe », lancée en mars 2021 en lien avec la Commission européenne réunit un groupe de 200 fondateurs de start-up et de scale-up, investisseurs, chercheurs, grands groupes, avec l’objectif ambitieux de créer plus de 10 entreprises technologies valorisées à plus de 100 Mds USD au sein de l’Union européenne avant 2030. Il s’agit désormais d’amplifier cet essor et de positionner l’écosystème de startups européen au premier rang sur la scène internationale en activant l’ensemble des leviers financiers et des politiques publiques.
Trois leviers sont identifiés pour y parvenir :
Faire émerger des entreprises européennes d’innovation de rupture de rang mondial, en s’appuyant sur le Conseil européen de l’innovation (EIC), nouvellement créé et disposant d’un budget de 10 Mds €, pour cibler les innovations de rupture.
Faire de l’Europe la terre des talents technologiques. L’accès aux compétences clés est un déterminant majeur de la croissance de l’écosystème technologique européen. La conférence s’interrogera sur le renforcement de la coopération européenne en matière de délivrance des visas et sur les dispositifs qui permettront d’obtenir une visibilité accrue des dispositifs existants auprès des talents capables d’accompagner l’hyper-croissance des startups européennes.
Financer les derniers stades de développement des scale-ups pour soutenir l’émergence des entreprises de rang mondial de demain et les arrimer à l’Europe. En raison de leur taille modeste, les fonds européens de capital-risque ne sont aujourd’hui pas capables de financer des tickets d’investissement suffisants. La conférence s’interrogera sur les politiques publiques permettant aux startups et scale-ups de renouer avec des mécanismes de financement européens (introduction en bourse ; fonds de fonds ; etc.).
Conférence pour le renforcement de la coopération européenne contre le trafic de biens culturels (1er février 2022)
Réunissant les professionnels du secteur, les administrations nationales et européennes compétentes vis-à-vis de la lutte contre le trafic de biens culturels, cette conférence doit permettre d’échanger sur des initiatives innovantes, et proposer un dialogue avec le marché de l’art. Ses conclusions viendront nourrir la réflexion qui se poursuivra lors de la réunion informelle des ministres de la Culture à Angers les 7 et 8 mars 2022. Elles sont destinées à donner des pistes d’action pour un fonctionnement en réseau amélioré au plan européen.
Coordonner la lutte au niveau européen
Phénomène mondial relevant du crime organisé, les trafics de biens culturels irriguent les réseaux criminels et contribuent, dans certains cas, à financer l’activité de groupes terroristes. Ce trafic dépossède, à terme, les peuples de leur histoire et de leur culture. Les pays de l’Union européenne sont victimes du pillage de leurs sites et collections, tout en représentant des marchés prisés à qui il incombe de s’engager contre ce fléau. Aussi, la lutte contre ces trafics a, jusqu’à présent, fait émerger dans plusieurs États membres de l’Union européenne des initiatives innovantes qui pourraient donner lieu à des synergies. Par ailleurs, les professionnels du marché de l’art ont aussi un rôle à jouer dans cette lutte et les actions menées en ce sens doivent faire l’objet d’une meilleure visibilité. La publication prochaine par la Commission européenne d’un plan d’action contre le trafic de biens culturels constitue un contexte opportun pour l’organisation d’une conférence visant à renforcer la coopération européenne.
Mettre en œuvre des mesures concrètes de protection du patrimoine
Co-organisée par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et le ministère de la Culture, et ouverte par la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin, ainsi que par le vice-président de la Commission européenne et le sous-directeur général pour la culture de l’UNESCO, et dans la continuité de la seconde conférence des donateurs de l’ALIPH (alliance internationale œuvrant depuis 2017 à la protection et la réhabilitation du patrimoine en péril dans les zones en conflit) la conférence du 1er février 2022 a pour objectif d’organiser la mise en réseau des acteurs européens investis dans ce domaine et l’échange de bonnes pratiques, afin de lutter contre le trafic de biens culturels. Les intervenants pourront, depuis le musée du Louvre, s’exprimer à distance devant un public d’environ 300 personnes. Les discussions devraient permettre d’identifier les synergies entre les initiatives existantes en Europe, par exemple pour l’échange de données sur les biens faisant l’objet de trafics ou la mobilisation de toutes les parties prenantes, ainsi que de définir des voies concrètes d’amélioration de la coopération européenne. Cette discussion se poursuivra lors de la réunion informelle des ministres européens et nourrira le futur plan de la commission européenne.
La conférence s’articule autour de trois thèmes de réflexion :
- les enjeux des nouvelles technologies et des dispositifs innovants au service de la lutte contre les trafics,
- le rôle du marché de l’art et de sa régulation au sein de l’Union Européenne,
- les voies et moyens de valoriser les actions de lutte contre les trafics auprès de tous les acteurs (grand public, professionnels, étudiants, chercheurs…).
M. Jean-Luc Martinez, ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine, en présentera les conclusions des tables rondes en clôture de la réunion.
Ces trois sessions permettront d’aboutir à des propositions de pistes opérationnelles.
Dans la perspective de la réunion informelle des ministres de la Culture à Angers les 7 et 8 mars 2022, et en vue de la publication prochaine, par la Commission européenne, d’un plan d’action de lutte contre le trafic de biens culturels, cette conférence doit permettre de favoriser la création d’un réseau européen d’experts. Elle vise, en effet, à mettre en relation les porteurs de projet, les administrations nationales, européennes et internationales et à élargir et renforcer l’action de l’Union européenne pour protéger son patrimoine, encadrer le marché intérieur et continuer de mobiliser au plan international dans ce domaine.
Discours du Président Emmanuel Macron devant le Parlement européen (19 janvier 2022)
Le Président de la République, M. Emmanuel Macron, s’est adressé au Parlement européen le 19 janvier 2022 à Strasbourg. Retrouvez le texte de son discours.
- Discours du Président Emmanuel Macron devant le Parlement européen (19 janvier 2022)
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Réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (« Gymnich ») - 13 et 14 janvier 2022
La réunion informelle des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne, dite « Gymnich » en référence au lieu où s’est tenue la première rencontre dans ce format en 1974, se déroulera en Bretagne, à l’atelier des Capucins de Brest (Finistère) les 13 et 14 janvier 2022.
Le Gymnich permet des échanges informels, ouverts et stratégiques sur les priorités de la politique extérieure de l’Union européenne. Tant les perspectives de long terme que les principales crises internationales du moment y sont évoquées.
Comme c’est la tradition, la réunion informelle des ministres des affaires étrangères sera immédiatement précédée d’une réunion des ministres de la défense des Etats membres. Une session de travail conjointe réunira l’ensemble des ministres.
La présidence française du Conseil de l’Union européenne et le haut-représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont choisi de consacrer les travaux de la réunion de Brest à des sujets fondamentaux pour l’affirmation d’une Europe plus souveraine sur la scène internationale :
Une Boussole stratégique pour une Europe plus souveraine
Dans la perspective de la réunion des chefs d’Etat ou de gouvernement de mars prochain qui devrait l’endosser, les ministres feront un point détaillé sur le projet de Boussole stratégique lors d’une session conjointe avec les ministres des Etats membres de l’UE chargés de la défense.
Ce document, véritable « Livre Blanc » de la défense européenne pour l’horizon 2030, permettra aux Etats membres d’affirmer une vision stratégique commune de l’Union européenne pour la prochaine décennie. Il est le fruit de travaux menés depuis plus d’un an.
La Boussole stratégique combinera une définition européenne des menaces, un renforcement des capacités opérationnelles et industrielles des Européens, et la défense des intérêts et de la liberté d’action de l’Union européenne dans les espaces contestés (mers et océans, espace exo-atmosphérique, cyberespace et espace informationnel).
Elle déclinera des actions à mener dans quatre domaines clés : la gestion de crise, le capacitaire, la résilience et les partenariats.
A Brest, la présidence française du Conseil de l’Union européenne souhaite faire progresser les travaux en faveur d’une Boussole stratégique ambitieuse pour une défense européenne plus forte et plus opérationnelle.
Une politique à l’égard du voisinage oriental réaffirmée
Les ministres évoqueront la situation sécuritaire dans le voisinage oriental de l’Union européenne, notamment en Ukraine et en Biélorussie.
A la suite des derniers conseils des affaires étrangères qui ont permis aux Etats membres de réaffirmer leur attachement à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ainsi que leur solidarité avec la société civile biélorusse, les ministres feront une évaluation de l’environnement géostratégique. Ils discuteront des actions à mener pour répondre aux défis immédiats et aux enjeux de long terme pour la sécurité de la région.
Une relation plus équilibrée avec la Chine
Les ministres auront une discussion sur la relation entre l’Union européenne et la Chine, notamment au regard de l’attitude de ce pays à l’encontre de certains États membres de l’Union en particulier, qui subissent une forte pression politique, économique et commerciale.
Cet échange sera l’occasion de veiller à ce que l’approche multidimensionnelle de l’Union européenne, développée dans sa communication conjointe de 2019, contribue à l’objectif d’une relation plus équilibrée, plus stable et plus prévisible. Les ministres évoqueront aussi la promotion par la Chine de son modèle au sein du système multilatéral et de l’attitude que l’Union européenne doit adopter pour y faire face.
Un partenariat entre l’Union européenne et l’Union africaine refondé
La présidence française du Conseil de l’Union européenne organisera une session de travail conjointe dans la perspective du sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine des 17 et 18 février 2022. Cette session de travail, à laquelle ont été invités M. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine, et Mme Aissata Tall Sall, ministre des affaires étrangères de la République du Sénégal, sera l’occasion d’échanger sur l’avenir des relations entre l’Union européenne et l’Union africaine.
Ce sommet sera l’occasion de refonder le partenariat qui unit les deux continents et d’approfondir, avec les partenaires africains, les liens stratégiques entre l’Union européenne et l’Union africaine autour des priorités communes que sont la prospérité, la sécurité et les mobilités.
Les ministres pourront aborder tout autre sujet de l’agenda international à l’occasion de la réunion de Brest. Les commissaires concernés et le président de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen seront invités à participer à une partie des discussions des ministres.